vendredi 31 août 2007

Henri Ratsimbazafy : danse de l'exhumation

Entendez-vous ces chanteurs
qui chantent avec chaleur
en cadence
cette danse
de l'exhumation ?

Dans le village en fête,
tout le monde s'apprête.
Les femmes sont coquettes
et les hommes les guettent.
Les filles se déhanchent
gracieusement

et leurs robes blanches
flottent dans le vent.
Ils chantent tous en chœur
et rythment avec ardeur
la cadence
de la danse
de l'exhumation.

C'est un spectacle étrange
où les pleurs se mélangent
avec la joie...
Les vieux pleurent l'ancêtre
qu'ils ont pu connaître
tout autrefois.
Les jeunes sourient,
chantent, dansent, et crient,
faut bien qu'ils profitent,
la vie passe vite...

Henri Ratsimbazafy : dans ma case en falala

Je n'ai pas de château,
je n'ai pas de richesse,
mais j'ai beaucoup plus beau,
je t'offre ma tendresse.

Je n'ai pas de manteau.
je n'ai que mon ivresse
mes bras et mon cœur chaud
attendent tes caresses.

Je n'ai pas de château,
je n'ai pas de richesse,
je t'offre pour cadeau
un collier de caresse.

A défaut de radio,
les chansons les plus sûres
sont ce que chantent en duo
nos bouches qui murmurent

Dans ma case en falafa
o ! viens viens mon amie
nous attendrons la nuit
une natte pour un lit
nous serons au Paradis

Henri Ratsimbazafy : j'aime les filles

Tiana, elle a les cheveux longs,
Nivo a les cheveux crépus,
Mais chacune elles ont des dons
Que j'en suis éperdu

Refrain :
J'aime, j'aime les filles
J'aime les filles de mon pays
Elles sont douces, elles sont gentilles
aussi gentilles que jolies.

Lolona, elle a la peau trop blanche
Lala a le teint café au lait
et la rondeur de leur hanche
quelle merveille ! ça me plaît.

Refrain

Bodo est née à Tamatave,
Lila nous vient de Majunga,
Beby, elle est de Morondava
Fanjasoa, de Tana.

Refrain

Noro, elle a la taille fine,
Koly, elle est plutôt dodue
Mais elles ont une poitrine
qui ne m'a pas déçu

Refrain

Vola, elle est plutôt petite,
Vony, elle est plus élancée,
Et quand leurs beaux yeux m'invitent
Je ne peux ne pas danser.

Refrain

Elles ont toutes un je n'sais quoi,
des défauts, des qualités
auxquels je ne sais pourquoi
je ne peux pas résister

Refrain

mercredi 29 août 2007

18 Ethnies Malgaches

Madagascar compte 18 ethnies déterminées par la situation géographique, l'histoire et les caractères physiques et culturels des populations.

1- les Antaifasy: "ceux qui vivent dans les sables". C'est une tribu de la côte Sud Est, dans la région de Farafangana.

2- les Antaimoro: "ceux du littoral". Principalement d'origine Arabe, les Antaimoro vivent dans la région de Manakara (dans le Sud-Est). Ce sont en grande partie des cultivateurs.

3- les Antaisaka: viennent de VANGAINDRANO, zanak'i Menagnara( nom du fleuve) et se trouve au SUD EST de Madagascar.
On dirait aussi "ceux qui viennent des Sakalava". Petite tribu de la région de Mananara (au Nord-Est). Ils furent autrefois de grands guerriers.

4- les Antakarana: "ceux de l'Ankara" ou "Ceux qui peuplent la montagne rocheuse", en référence au massif de l'Ankarana. Les Antakarana forment une petite tribu et ont eu des influences islamiques. Ce sont principalement des pécheurs et des éleveurs.

5- les Antambohoatra: "ceux du peuple".Vivant près de Mananjary (sur la côte est). C'est un peuple qui a reçu des influences de culture arabe.

6- les Antodroy: " ceux des épines"Ils vivent dans le Sud.

Wikipédia : Peuple de pasteurs itinérants et austères, du sud de Madagascar, implanté dans la région la plus aride de l’île. Ils sont réputés pour leur maîtrise de la divination et des sortilèges, et réalisent de beaux bijoux en argent et des tatouages.

7- les Antanosy: "ceux de l'île" Ils vivent dans la région de Fort Dauphin. Fuyant la domination des Merina, ils durent migrer vers l'ouest où ils eurent aussi à se méfier des colons.

Wikipédia : Peuple de marins et de pêcheurs de la région de Fort-Dauphin. Ils sont aussi connus pour être des riziculteurs, des éleveurs, des forgerons et d’habiles charpentiers. Depuis le milieu du XIXe siècle, ils ont colonisé les terres jusqu’au fleuve Onilahy, au dépend des Bara et des Mahafaly, grâce à leur supériorité technique. En mémoire de leurs défunts, ils élèvent des pierres levées dont certaines font 6 mètres.

8- les Bara: Avec un nom d'origine bantoue, les Bara ont le type africain le plus marqué et vivent dans le Sud, au niveau du Massif de l'Isalo et de L'Horombe. Ce sont des gardiens de zébus.

Wikipédia : Peuple de pasteurs semi-nomades des plateaux du sud de Madagascar. Ils seraient d’origine Bantoue, venus d’Afrique et apparentés aux Mbara de la région de Nyassa. Ils vouent un véritable culte à leur cheptel de zébus et aux armes, qui leur ont toujours assuré subsistance et protection. Leur culture est marquée par une forme de tauromachie, le vol des zébus, la danse et la musique.

9- les Betsileo: "les nombreux invincibles"C'est une tribu de la région de Fianarantsoa, principalement des riziculteurs et artisans du bois.

10- les Betsimisaraka: "ceux qui sont solidaires" ou "Les nombreux inséparables" C'est la tribu la plus importante de la côte Est. Cultivateurs de girofle, de café et de canne à sucre, les Betsimisaraka sont les spécialistes de la "Betsa-Betsa", jus de canne fermenté.

11- les Bezanozano: "ceux aux nombreuses petites tresses"Ce sont les forestiers de la côte Est.

12- les Mahafaly: "Qui rend tabou" ou "Qui rend heureux" Vivant dans le Sud comme les Antodroy, ce sont de grands sculpteurs, spécialistes des "Alo-Alo", bois sculpté qui ornent les tombeaux.

13- les Merina: "ceux des hautes terres " Les Mérina habitent les hautes terres et ont le type asiatique le plus marqué. Principalement des riziculteurs, ils ont fondé le Royaume de l’Imerina.

14- les Sakalava: "ceux des longues vallées" Ils occupent toute la côte Ouest, d'Antsiranana (Diego-Suarez) à Toliara (Tuléar), et furent autrefois les grands adversaires des Merina.

15- les Sihanaka: "ceux qui errent dans les marrais" Agriculteurs, les Sihanaka vivent dans la région du lac Alaotra c'est à dire à quelques kilomètres au Nord d'Antananarivo.

16- les Tanala (ou Antanala): "ceux qui vivent dans la forêt" Ils vivent sur les falaises de la côte Est, dans la forêt. Ce sont de grands connaisseurs des plantes médicinales.

17- les Tsimihety: "ceux qui ne se coupent pas les cheveux" Leur nom vient du fait qu'à la mort d'un roi Sakalava ou d’un roi Merina, en signe d'indépendance, ils refusèrent de se couper les cheveux comme le voulait la tradition. Grands éleveurs et riziculteurs, ils vivent dans le Nord-Ouest.

18- les Zafisoro: Rivaux des Antaifasy, ils vivent tout comme eux dans la région de Farafangana.


Henri Ratsimbazafy : au zoma

Je ne suis pas un richissime
et il me faut des distractions
où je ne paie pas un centime
tout en ayant satisfaction.
Pas de bagnole pour me payer une balade,
Pas de sous pour aller au cinéma
Je lèche les vitrines des arcades
et m'en vais directement au Zoma.
Au Zoma
Il y a

Refrain
Il y a tant de fleurs jolies
qu'on y passerait sa vie.
On y voit des vrais parterres
faits de fleurs de toute la terre
Héliotropes, marguerites et bégonias,
gueules de loups, arômes lys et mimosas,
violettes, myosotis et dahlias,
roses, œillets, glaïeuls, etc.

Izaho tsy mba mpanan-karena
fa mpiasa madinika izao,
tsy mba manana ilavoamena
ho laniana amin'izay kilalao
Raha mba te-hampifafifaly tena
tsy mba afa-mijery sinema,
hany hery, lasa aho mankeny an-tsena
mikarenjy afovoan'Anjoma.
Au Zoma
Il y a

Il y a un tas de monde,têtes brunes. têtes blondes,
On y voit toutes les races car chacun y a sa place.
Des créoles, Comoriens et puis Vazaha,
à coté des Ramatoa et des Rangahy,
des Karana, Africains et puis Chinois,
y 'a que les Peaux Rouges qu'on ne voit pas là.

Je n'ai pas une belle demeure
et il m'arrive bien souvent
de rêver d'une case meilleure
avec un jardin florissant.
Mais à cela je ne peux rien y faire,
car de jardin, chez moi 'y en a pas.
Voilà pourquoi je vous dis je préfère
M'en aller en plein milieu du Zoma
Au Zoma
il y a:

Refrain

mardi 28 août 2007

Henri Ratsimbazafy : je me souviens

Il pleuvait ce jour-là plus fort que d'habitude
et il faisait si froid tant l'hiver était rude.
Tout ému par mon sort,
sur mes épaules nues,
tu avais alors
un lamba en toile écrue.

Ce n'était qu'un lamba, un lamba sans valeur,
mais il m'a procuré beaucoup plus de chaleur
et encore plus de joie
qu'un beau tissu de soie.

Je me souviens amie, quand épuisé et las,
je trainais dans les rues sans prendre aucun repas
tu m'as ouvert ta case
et puis tu m'as souri,
et sans la moindre phrase
tu m'as servi du riz.

Ce n'était que du riz et du riz cuit à l'eau
mais il était si bon, il m'a donné si chaud
le meilleur des festins
à coté n'était rien.

Je me souviens aussi, banni et délaissé,
Je ne savais à qui je pouvais m'adresser;
tu as pris mon chemin,
et ne sachant quoi dire,
tu m'as pris par la main
m'accordant ton sourire.

Ce n'était rien du tout, un geste, un simple geste.
mais il m'a fait l'effet d'un grand bonheur céleste,
me redonnant l'envie
de vivre encore ma vie.

Henri Ratsimbazafy : si tu veux

C'est de Tana que je t' écris
mon amour.
Quel temps fait-il à Paris
en ce jour ?
Je suis seul et je m'ennuie
cette nuit
et je n'ai plus qu'un espoir
te revoir,
Je t'invite
arrive vite,
J'ai déjà tout préparé,
tant espéré...

Si tu veux
nous ferons une promenade dans Tana,
tous les deux
nous flânerons au marché du Zoma.
Je t'achèterai des fleurs
et des colliers de couleurs
et aussi un grand chapeau,
s'il fait beau.

Si tu veux
je t'emmènerai en haut de la ville
tous les deux
nous y trouverons un coin bien tranquille
et pour finir la soirée,
nous irons au cabaret
ou le rythme du sega
nous prendra.

Si tu veux
nous ferons un petit tour en voiture,
tous les deux,
sans itinéraire et à l'aventure.
Et si nous avons trop chaud nous irons faire du bateau
sous le soleil tiède et doux
de Mantasoa.

Si tu veux
après un petit dîner d'amoureux
tous les deux
nous allons rentrer chez nous et heureux,
Je te lirai des poèmes,
des histoires de gens qui s'aiment
je te bercerai d'amour
jusqu'au jour.

Au jour le jour - Voyage de Bruno

Le Nord Malgache avec bonheur !